Dégâts de gibier et peste porcine

La population des sangliers n’a cessé d’augmenter ces 30 dernières années, avec de graves conséquences économiques pour nos agriculteurs…

Lors de vos étapes chez certains accueillants, vous avez peut-être entendu parler des dégâts causés aux cultures par le gibier dans nos campagne. Et il y a de fortes chances que vous ayez vous-mêmes constaté les effets de la prolifération des sangliers en France : prairies retournées, champs de maïs ravagés… Au delà de cette triste vision, nos agriculteurs subissent des lourdes pertes, plus ou moins bien indemnisées.  

La France compterait près de 4 millions de sangliers, dont 700.000 ont été abattus en 2017-2018, soit 50 % de plus qu’il y a 10 ans (et 8 fois plus qu’il y a 30 ans !) : un record qui témoigne d'une surpopulation alarmante. Les dégâts qu'ils causent sur les cultures - maïs, prairies, blé… - coûtent autour de 50 M€, avec une situation très contrastée d'une région à l'autre. Certains départements d’élevage, notamment du sud de la France et du Grand Est, concentrent les surfaces et cultures détruites… et le ras-le-bol des agriculteurs ! La prévention des dégâts explique la multiplication de clôtures électriques que vous pouvez voir, ici ou là, autours de certains champs habituellement ouverts.

Face à la gravité de la situation, un comité de lutte contre les dégâts de gibier a été installé par le ministère de l'agriculture en septembre dernier. Certes, les agriculteurs peuvent compter sur des indemnisations à hauteur de 30 M€ au titre des dégâts de gibiers, partiellement financées par les chasseurs, mais elles ne compensent pas leur coût réel. Et les données révèlent d'énormes écarts entre départements.

Et maintenant, la peste porcine !
Venue d’Europe de l’Est, la peste porcine dite “africaine“ est une maladie virale sans aucun danger pour l'homme, mais mortelle à 100% pour les porcs.
La crainte des éleveurs est sa propagation par l’intermédiaire de leurs cousin les sangliers, qui errent librement d’un secteur à l’autre…
“La présence de la peste porcine africaine a été détectée en Belgique en septembre 2018 et depuis, 79 cadavres de sangliers ont été retrouvés porteurs du virus“, a indiqué le ministère wallon de l'Agriculture. 
Pour éviter toute progression en France depuis la Belgique toute proche, les promenades, la cueillette des champignons, les sports, la chasse et les activités professionnelles en forêt le long de la frontière ont été interdites jusqu’à nouvel ordre. L'installation de clôtures permettra, en temps utile, la reprise d'une chasse ciblée dans la zone d'observation, pour réduire la population de sangliers.